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L’INTERVIEW – Sophie KERMOAL LE QUILLIEC – ESC 1991
25 mai 2016
Portraits de Diplômés
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Interview de Sophie Kermoal (épouse Le Quilliec), diplômée du programme ESC en 1991 a été la première présidente de l’association des anciens. Elle nous fait partager son histoire…
Heureuse des années passées à l’école je me propose comme présidente de l’association des anciens dans l’objectif de faciliter le contact entre les élèves sortis de l’école.
La première réalisation de cette jeune association sera un symbole assez fort : l’annuaire des anciens. J’aime ce mot d’annuaire car en 1991, il évoque encore un gros bottin lourd, volumineux… pas évident de peser à 75 membres. Nous avons donc déroulé le CV complet de chacun !
Les toutes premières années après notre sortie nous nous retrouvions pour une réunion d’anciens dans un petit restaurant du quartier latin à Paris. C’était l’occasion de rire et de partager nos premières expériences. Je me souviens que Jacques-Louis Kezsler nous a rejoint parfois, avec toujours des nouvelles de l’école et de ses cadres à qui nous restions très attachés.
J’étais attachée à ces personnalités car dès notre entrée à Sup de Co nous nous sommes sentis attendus par une équipe motivée. Notre directeur avait des projets, une vision pour son école, et beaucoup restait à imaginer.
Pour nourrir tous nos projets, il nous fallait des finances : Christine Lorteau, responsable de la collecte de la taxe d’apprentissage, a rapidement recruté une petite équipe et nous a formé au marketing téléphonique. Vendre notre école, telle était la mission et nous l’accomplissions avec motivation !!!
Le téléphone avait un fil, nous découvrions la vente, et le pouvoir du sourire qu’on entend dans la voix...
La proximité de la mer avait énormément compté dans mon choix d’école, je n’ai pas été déçue. Notre directeur, voileux invétéré, invitait régulièrement les pieds marins à bord. J’ai eu la chance de faire partie de l’équipage, monté par Béatrice Adam (promo 91 évidemment) qui a gagné la course croisière Edhec sur X-Yacht en 1990. Dès que nous dépassions les 17 nœuds notre skipper sortait la bouteille de rhum et une belle gorgée nous réchauffait pour quelques minutes.
Dans les programmes de l’école, l’enseignement d’une quatrième langue étrangère était obligatoire en deuxième année. Cette idée me semblait un peu prétentieuse et il me semble m’être rendue dans le bureau du Directeur pour lui dire ce que j’en pensais « nous avons débuté une troisième langue l’an dernier, ne nous éparpillons pas ». Je n’ai pas été entendue : tant mieux car l’apprentissage du japonais a été un véritable plaisir. Monsieur et Madame Gac venait de Cognac avec une conscience professionnelle toute nippone pour nous faire découvrir la langue et les coutumes du pays qui était notons-le notre premier importateur de Cognac !!!
L’école proposant en remplacement du stage de fin d’étude, un séjour dans le pays de notre quatrième langue, je décidais de tenter l’aventure. Bien sûr il fallait de la témérité car les accords préétablis avec Hiroshima ne purent être concrétisés mais avec force imagination, pointe de persuasion, et longues négociations, nous partîmes pour Nagasaki et Tokyo. Nathalie Jelezkoff, Franck Monier, Francois Beaudonnet et moi-même atterrirent à Fukuoka fin décembre 1990, rejoints sur le sol nippon par Gwenaëlle Fillion et Michel Mignard. La découverte du Japon fut une expérience incroyable ! Amélie Nothomb est celle qui en parle le mieux.
Ces 4 mois passés dans un pays si différent des clichés véhiculés à l’époque m’ont permis de mieux me connaître, de connaître la France, et peut-être de sentir qu’il est possible de faire différemment : J’ai découvert qu’il existait une autre façon de voir la vie, une autre réalité…Cette ouverture m’a considérablement nourrie.
Et qu’ai-je fait de tout ce bagage ?
A la sortie de l’école j’ai immédiatement été embauchée par Auchan en vue de l’ouverture du magasin de la porte de Bagnolet. Passionnée de lecture, le rayon librairie m’a été confié. Ce fut une aventure passionnante. L’entreprise avait recruté une soixantaine de jeunes de même profil, nous étions en formation sur les différents magasins de la région parisienne et nous retrouvions une fois par semaine autour de notre très charismatique directeur et de sa garde rapprochée pour bâtir ensemble le projet : Passionnant !
Etude de la zone de chalandise, détermination de gammes, recrutement des 600 employés, formations des nouveaux embauchés, négociations fournisseurs, calculs d’objectifs, … Le poste était très formateur pour un jeune diplômé. Auchan m’a donné la chance de recruter mon équipe, de la former et de la motiver au quotidien. J’ai beaucoup aimé ce rôle de management auquel Monsieur Enrègle avait contribué à nous former (avec son grand I, grand P, et son intégrateur négatif…)
Ayant épousé un marin, je l’ai suivi à Toulon et Auchan m’a nommée à Aubagne.
Puis mon marin a été affecté à Brest, Auchan n’y était pas présent et j’ai démissionné.
Après avoir déménagé de Brest à L’Ile de la Réunion, de Toulon à Versailles et L’Ile de la Réunion à Londres, me voici de nouveau à Toulon. Nous avons eu 5 enfants que j’ai eu beaucoup de plaisir (presque toujours ?) à élever. L’aîné, 21 ans, est en école de commerce !
Depuis 3 ans je suis inscrite en licence de psychologie à l’institut d’enseignement à distance à la fac de Paris 8. Je m’intéresse plus particulièrement à la psychologie cognitive, domaine d’avenir…
« Quel conseil donner aux étudiants ? »
Je ne sais que répondre. Je ne sais pas s’il faut toujours écouter les conseils, je pense qu’il faut suivre ses intuitions, s’éclairer et s’écouter soi-même.
J’ai eu l’occasion de venir à Sup de Co La Rochelle pour les 25 ans de la sortie de notre promotion et j’ai été séduite par son développement. Je pense que les étudiants ont un bel outil à disposition. Je suis également heureuse que le nom d’origine soit resté. Pour la lisibilité de l’école ce nom me semble important.
Je terminerais en remerciant tous ceux qui font grandir ce nom, en espérant qu’au prochain rassemblement du réseau Alumni, nous soyons encore plus nombreux.
Heureuse des années passées à l’école je me propose comme présidente de l’association des anciens dans l’objectif de faciliter le contact entre les élèves sortis de l’école.
La première réalisation de cette jeune association sera un symbole assez fort : l’annuaire des anciens. J’aime ce mot d’annuaire car en 1991, il évoque encore un gros bottin lourd, volumineux… pas évident de peser à 75 membres. Nous avons donc déroulé le CV complet de chacun !
Les toutes premières années après notre sortie nous nous retrouvions pour une réunion d’anciens dans un petit restaurant du quartier latin à Paris. C’était l’occasion de rire et de partager nos premières expériences. Je me souviens que Jacques-Louis Kezsler nous a rejoint parfois, avec toujours des nouvelles de l’école et de ses cadres à qui nous restions très attachés.
J’étais attachée à ces personnalités car dès notre entrée à Sup de Co nous nous sommes sentis attendus par une équipe motivée. Notre directeur avait des projets, une vision pour son école, et beaucoup restait à imaginer.
Pour nourrir tous nos projets, il nous fallait des finances : Christine Lorteau, responsable de la collecte de la taxe d’apprentissage, a rapidement recruté une petite équipe et nous a formé au marketing téléphonique. Vendre notre école, telle était la mission et nous l’accomplissions avec motivation !!!
Le téléphone avait un fil, nous découvrions la vente, et le pouvoir du sourire qu’on entend dans la voix...
La proximité de la mer avait énormément compté dans mon choix d’école, je n’ai pas été déçue. Notre directeur, voileux invétéré, invitait régulièrement les pieds marins à bord. J’ai eu la chance de faire partie de l’équipage, monté par Béatrice Adam (promo 91 évidemment) qui a gagné la course croisière Edhec sur X-Yacht en 1990. Dès que nous dépassions les 17 nœuds notre skipper sortait la bouteille de rhum et une belle gorgée nous réchauffait pour quelques minutes.
Dans les programmes de l’école, l’enseignement d’une quatrième langue étrangère était obligatoire en deuxième année. Cette idée me semblait un peu prétentieuse et il me semble m’être rendue dans le bureau du Directeur pour lui dire ce que j’en pensais « nous avons débuté une troisième langue l’an dernier, ne nous éparpillons pas ». Je n’ai pas été entendue : tant mieux car l’apprentissage du japonais a été un véritable plaisir. Monsieur et Madame Gac venait de Cognac avec une conscience professionnelle toute nippone pour nous faire découvrir la langue et les coutumes du pays qui était notons-le notre premier importateur de Cognac !!!
L’école proposant en remplacement du stage de fin d’étude, un séjour dans le pays de notre quatrième langue, je décidais de tenter l’aventure. Bien sûr il fallait de la témérité car les accords préétablis avec Hiroshima ne purent être concrétisés mais avec force imagination, pointe de persuasion, et longues négociations, nous partîmes pour Nagasaki et Tokyo. Nathalie Jelezkoff, Franck Monier, Francois Beaudonnet et moi-même atterrirent à Fukuoka fin décembre 1990, rejoints sur le sol nippon par Gwenaëlle Fillion et Michel Mignard. La découverte du Japon fut une expérience incroyable ! Amélie Nothomb est celle qui en parle le mieux.
Ces 4 mois passés dans un pays si différent des clichés véhiculés à l’époque m’ont permis de mieux me connaître, de connaître la France, et peut-être de sentir qu’il est possible de faire différemment : J’ai découvert qu’il existait une autre façon de voir la vie, une autre réalité…Cette ouverture m’a considérablement nourrie.
Et qu’ai-je fait de tout ce bagage ?
A la sortie de l’école j’ai immédiatement été embauchée par Auchan en vue de l’ouverture du magasin de la porte de Bagnolet. Passionnée de lecture, le rayon librairie m’a été confié. Ce fut une aventure passionnante. L’entreprise avait recruté une soixantaine de jeunes de même profil, nous étions en formation sur les différents magasins de la région parisienne et nous retrouvions une fois par semaine autour de notre très charismatique directeur et de sa garde rapprochée pour bâtir ensemble le projet : Passionnant !
Etude de la zone de chalandise, détermination de gammes, recrutement des 600 employés, formations des nouveaux embauchés, négociations fournisseurs, calculs d’objectifs, … Le poste était très formateur pour un jeune diplômé. Auchan m’a donné la chance de recruter mon équipe, de la former et de la motiver au quotidien. J’ai beaucoup aimé ce rôle de management auquel Monsieur Enrègle avait contribué à nous former (avec son grand I, grand P, et son intégrateur négatif…)
Ayant épousé un marin, je l’ai suivi à Toulon et Auchan m’a nommée à Aubagne.
Puis mon marin a été affecté à Brest, Auchan n’y était pas présent et j’ai démissionné.
Après avoir déménagé de Brest à L’Ile de la Réunion, de Toulon à Versailles et L’Ile de la Réunion à Londres, me voici de nouveau à Toulon. Nous avons eu 5 enfants que j’ai eu beaucoup de plaisir (presque toujours ?) à élever. L’aîné, 21 ans, est en école de commerce !
Depuis 3 ans je suis inscrite en licence de psychologie à l’institut d’enseignement à distance à la fac de Paris 8. Je m’intéresse plus particulièrement à la psychologie cognitive, domaine d’avenir…
« Quel conseil donner aux étudiants ? »
Je ne sais que répondre. Je ne sais pas s’il faut toujours écouter les conseils, je pense qu’il faut suivre ses intuitions, s’éclairer et s’écouter soi-même.
J’ai eu l’occasion de venir à Sup de Co La Rochelle pour les 25 ans de la sortie de notre promotion et j’ai été séduite par son développement. Je pense que les étudiants ont un bel outil à disposition. Je suis également heureuse que le nom d’origine soit resté. Pour la lisibilité de l’école ce nom me semble important.
Je terminerais en remerciant tous ceux qui font grandir ce nom, en espérant qu’au prochain rassemblement du réseau Alumni, nous soyons encore plus nombreux.
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