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Interview d’Olivier San Filippo et Stéphanie Blanchard, diplômés ESC 1997
10 juillet 2017
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Stéphanie : J’ai fait partie de la 1ère promotion d’apprentis dans l’école en filière ESC. J’ai commencé en tant que Manager Service Clients chez Bouygues Telecom et je suis ensuite devenue Responsable des Ventes et Responsable des ressources Humaines chez Orange. J’ai repris en parallèle mes études et fais un master à l’ESSEC dans les Ressources Humaines et je suis ensuite passée Directrice des Ressources Humaines et Communication Interne chez Orange.
Vous êtes toujours restée dans le domaine de la téléphonie, pour quelle raison ?
Stéphanie : A vrai dire, il y a une règle assez simple lorsque l’on cherche un travail et 3 piliers : le domaine d’activité, le lieu du poste et l’expérience professionnelle. On se retrouve tous quand on regarde nos expériences à changer soit de domaine d’activité, soit de lieu, soit d’expérience professionnelle. Il est compliqué de changer de poste sans avoir un de ces 3 piliers en commun entre notre profil et le profil du poste recherché. Puis aujourd’hui, j’ai réussi à avoir le poste qui m’intéressait.
Et vous Olivier, pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Olivier : j’ai suivi la formation ESC en format classique à Sup de Co pendant 2 ans ½ et j’ai ensuite effectué 1 semestre à la Fachhochschule de Regensburg en Allemagne. J’ai effectué mon service militaire puis j’ai commencé comme chef de secteur chez Philips, puis responsable commercial dans une petite PME dans le fromage. Je suis toujours resté dans l’agroalimentaire. J’ai ensuite évolué en tant que compte clé chez Bonduelle, directeur de clientèle puis directeur des clients nationaux. Je suis à présent directeur national des ventes depuis 1 an 1/2, c'est à dire patron de toute l'équipe des vendeurs qui démarchent les grandes surfaces pour référencer nos produits, monter des opérations promotionnelles, implanter notre démarche merchandising.
Pourquoi ce choix de chef de secteur pour commencer ?
Olivier : Peu importe le métier que vous voulez faire, que ce soit dans le marketing, dans le management, les achats, je pense que c’est une super expérience de comprendre ses clients et leurs comportements. Je conseillerai à tous les étudiants de passer par cette étape, d’aller sur le terrain, de comprendre les clients, de voir les magasins... Stéphanie qui travaille dans les RH pourra vous le dire même si ses clients sont différents. J’ai 54 vendeurs avec moi et quand je leur parle je sais de quoi je parle et je pense qu’ils ont un meilleur respect pour moi et ma fonction, une meilleure reconnaissance et vice versa. Quand ils me disent que c’est dur, je peux leur dire « oui je sais que c’est dur ».
Stéphanie : ce que tu dis Olivier est vrai et nous le voyons en recrutement. Ce qu’on peut conseiller aux étudiants c’est d’avoir un peu d’humilité en sortant de l’école. Cela sert pendant toute la carrière. Quand on évolue et que l’on a un poste plus important, dire que l’on a travaillé dans un service client, que l’on a managé, permet d’avoir plus de crédibilité quand on parle avec d’autres managers ou que l’on parle avec les vendeurs. Cela permet d’avoir une vision qui est plus proche de la réalité. Pour manager une équipe, on n’a pas besoin d’être un expert de l’activité.
Les stages qui vous ont le plus été utiles pour décrocher un job étaient-ils dans des petites structures ou grandes structures ?
Stéphanie : Toutes les expériences servent. Certaines expériences sont plus importantes que d’autres mais même l’expérience ouvrière sert. Il ne faut surtout pas les négliger. Ce n’est pas ça qui va vous permettre de décrocher un job mais c’est cette somme d’expériences que l’on va avoir (professionnelles et personnelles) qui vont vous permettre de vous construire.
Quels sont les enseignements qui vous ont le plus servi au sein de Sup de Co ?
Stéphanie : si on parle cours, pour moi ce serait la PGE (Politique Générale d’Entreprise) qui était un cours de stratégie et me sert encore d’ailleurs. Ce que l’on a appris ici, ce n’est pas forcément un contenu de cours. C’est une façon de se comporter, de gérer un projet. Par exemple s’investir dans une association en recherchant des sponsors. En sortant de Sup de Co, structurer un projet, le gérer est évident, ce qui n’est pas forcément le cas lorsque l’on a effectué une autre formation. On ne se pose plus la question de la manière de travailler avec les autres.
C’est plus un savoir être au final que vous apprenez. Et en parlant d’associations, vous aviez participé à des projets associatifs ?
Olivier et Stéphanie : Nous nous sommes tous les deux investis dans l’association L’Express et nous avions sorti un supplément du journal.
Stéphanie : j’ai aussi fait partie du BDE. On devait être une dizaine et il me semble que je m’occupais de la recherche de partenaires entreprises.
Vous gardez des bonnes expériences de ces activités associatives ?
Stéphanie et Olivier : Oui tout à fait.
Stéphanie : oui j’ai même trouvé mon mari à Sup de Co. J’ai épousé le président de l’association l’Express [rires].
Quel est votre meilleur souvenir à Sup de Co ?
Stéphanie : le 1er cours de Yves Enrègle. C’était une personnalité, un cours bluffant et décapant. Il avait une pédagogie complètement différente, c’était un orateur brillant. Il me semble que c’était un prof de management. Après nous avons énormément de souvenirs off et nous avons gardé le contact avec quelques personnes de notre promo. Cela fait 20 ans que nous nous retrouvons à chaque fois pour l’ascension même si nous avons tous bougé et que nous n’habitons pas tous à côté à présent.
Olivier : on était vraiment une famille. On était tous loin de chez nous, on arrivait de toute la France et on rentrait très rarement, même pendant les vacances. Puis nous avions Claudine et Michèle qui géraient l'accueil de Sup de Co mais qui avaient surtout un vrai rôle de maman pour nous tous !
Quels conseils donneriez-vous aux diplômés ?
Stéphanie : je conseille aux jeunes diplômés de ne pas se freiner géographiquement. En recrutement on voit énormément de jeunes qui ne sont pas mobiles alors que justement, apprendre à vivre loin de sa famille, à se recréer des contacts est important. Cela n’empêche pas pour autant de revenir par la suite.
Olivier : je pense aussi qu’il faut garder son humilité et ne pas hésiter à commencer en bas de l’échelle. Aujourd’hui je recrute beaucoup et le principal écueil est qu’il y a beaucoup de jeunes qui ont les yeux plus gros que le ventre. Il ne faut pas hésiter à avoir plein d’expériences professionnelles comme géographiques pour bien construire une carrière. Cela n’empêche pas d’avoir une bonne ambition et d’avoir une vision à 10 ou 15 ans. Je pense qu’ainsi que nous sommes meilleurs et plus agiles.
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